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Barbe-Bleue - Offenbach - Neuilly - Espace St-Pierre - 23/11/2012

Opéra-bouffe en 3 actes (1866)
Musique de Jacques Offenbach
Livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy
Choeur et Orchestre Operacademy  
Romain Dumas (dm)
Frédéric d'Elia (ms)
Clémence Quillard (dc)
Barbe-Bleue  :  Thierry Dran
Popolani  :  Hugues Blunat
Le Roi Bobèche  :  Olivier Trommenschlager
Le Comte Oscar  :  Slim Hammami
La Reine Clémentine  :  Céline Baril
Fleurette/La Princesse Hermia  :  Mathilde Rogé
Boulotte  :  Virginie Marry
Le Prince Saphir  :  Guillaume Durand

Pour 14 représentations, la compagnie Operacademy, fondée en 2005 par Éric Desprez, nous permet de découvrir Barbe-Bleue d'Offenbach. Moins connue que La Belle Hélène ou La Vie Parisienne qui l'encadrent dans la production offenbachienne, cette opérette a cependant été brillamment donnée À Massy en 2010.

Operacademy regroupe de jeunes musiciens d'orchestre et non pas un mais deux choeurs amateurs, qui se répartissent donc les représentations. Le choeur masculin, aux effectifs plus réduits, peine à égaler la qualité du choeur féminin.
Les solistes sont de jeunes professionnels, encadrés par des talents plus anciens et discutables. Parmi ces jeunes recrues, la reine Clémentine de Céline Baril a une jolie voix grave et une bonne technique, comme la plus aiguë Mathilde Rogé en Fleurette/Princesse Hermia. Guillaume Durand est une jeune voix claire en Prince Saphir. Virginie Marry caractérise bien son personnage scéniquement, comme Olivier Trommenschlager qui campe un excellent roi Bobèche. Hugues Blunat est un Popolani onctueux et humain.

Parmi les quelques idées du metteur en scène Frédéric d'Elia, les cinq femmes de Barbe-Bleue incarnent chacune un fantasme masculin : nonne, écolière, infirmière, bonne et une impayable hôtesse de l'air qui indique les issues de secours lors de son entrée !
Élément le plus séduisant du spectacle, les riches décors et costumes de Clémence Quillard « proviennent en partie d'un fonds ancien des théâtres de l'Ouest de la France géré par une association amie ». Cela nous vaut une superbe ville médiévale en toiles peintes.

À voir à Neuilly jusqu'au 23 décembre, dans l'agréable salle de spectacles d'un collège privé.

Alain Zürcher