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Les Chevaliers de la Table Ronde | Paris | Théâtre de l'Athénée | 07/01/2017 |
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Christophe Grapperon (dm) Pierre-André Weitz (ms,sc,c) Bertrand Killy (l) |
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![]() photo © Guillaume Bonnaud Formidable dernière représentation de ces Chevaliers de la Table Ronde d'Hervé à l'Athénée ! L'interprétation de chaque personnage comme un type burlesque est portée au point d'incandescence. Tout concourt à cette réussite : l'esthétique noire et blanche du décor et des costumes ; l'ingénieuse profondeur du décor à plusieurs niveaux ; la qualité de l'oeuvre et l'adaptation réalisée entre ses deux versions de 1866 et 1872 ; la qualité des voix et l'adéquation de la distribution ; les qualités de comédiens et de danseurs des interprètes ; la mise en scène et le travail corporel et chorégraphique très poussé. Parodie d'opéra, l'oeuvre d'Hervé réussit paradoxalement ce soir à atteindre le sommet ultime de l'oeuvre d'art totale ! Les rôles de la Duchesse et de Mélusine sont même très lyriques. Avec "Ah ! dans ma poitrine palpitante", la Duchesse Totoche chante une belle parodie d'air italien. Rodomont déploie lui une belle énergie dans "Mon oeil est assez vif", brillant air syllabique. Le ténor Médor chante de charmants couplets. Dans le "Je suis Merlin", c'est l'éternel concurrent Offenbach que l'on entend. Au troisième acte, Roland aussi chante un bel air ajouté par Hervé en 1872. Il aura jusque là surtout brillé par l'accent et le jeu banlieusard qu'il arrive à maintenir, en digne numéro zéro des chevaliers-footballeurs qui l'épaulent - et qui portent respectivement les numéros 1, 6 deux fois et 4. Dès l'ouverture, le duo dansé devant le rideau est aussi une intelligente parodie de danse classique, idée si évidente que l'on s'étonne qu'elle ne soit pas proposée plus souvent. À voir jusqu'au 7 janvier au Théâtre de l'Athénée. À voir en tournée les samedi 4, dimanche 5 février 2017 Scène nationale de Besançon, vendredi 17, dimanche 19 février 2017 Opéra-théâtre de Limoges, mardi 28 mars 2017 Théâtre-Sénart, Scène nationale de Sénart. Alain Zürcher |