[fyi], [syi]

Écoute instrumentale

Cet exercice est plus un exercice de (re-)connexion de votre voix à votre souffle qu'un exercice de placement ou de résonance.
Il peut être efficace après une interruption prolongée de votre pratique vocale.

Il est bon d'outrer ici les consonnes [f] et [s], ce qui ne sera pas forcément le cas dans un air.
Prononcez un [f] et un [s] vraiment fricatifs, en sentant la circulation de l'air sur les lèvres et/ou les dents.
Glissez de la consonne vers la voyelle dans une parfaite continuité. Il ne doit pas s'agir d'un relâchement après une occlusion !

En cas de difficulté de connexion, avancez vos lèvres en cul de poule, et/ou fermez vos narines en les pinçant entre le pouce et un doigt.
Ces artifices ne doivent constituer qu'une aide temporaire. Essayez de conserver cette sensation de placement haut et antérieur tout en ouvrant progressivement davantage la bouche, surtout au fond et en haut, lors de chaque exécution de l'exercice.

L'intérêt des consonnes [f] et [s] est de permettre de réattaquer chaque syllabe :

Les attaques dans l'aigu sont facilitées par le [f] et le [s], car elles ne sont :

Cet appui parasite est susceptible d'intervenir pour compenser la perte de la connexion de la voix au souffle.
Pour cette raison, il est très important, après avoir senti la circulation de l'air sur le [f] et le [s] et réussi à former les voyelles dans le prolongement de ce souffle, de ne pas appuyer ces consonnes.
L'appui sur le [f] et le [s] introduirait en effet une tension dans leurs articulateurs. Or, ces articulateurs forment aussi les parois de votre résonateur bucco-pharyngé. La résonance de votre voix ne pourrait pas être libre et pleine en présence de ces tensions.

(Cet exercice peut être prolongé par l'exercice [fa],[sa].)