[o], [oa] (quinte)

Écoute instrumentale

Pratiquez d'abord cet exercice dans le bas-médium de votre voix. L'ambitus restreint de cet exercice doit vous éviter tout problème de tessiture.

Attaquez directement "sur l'inspiration", en connectant votre voix à votre souffle, en "posant la première note sur le diaphragme".
Pensez le plus "horizontal" possible, "ne pensez pas que ça monte" - ni, à la fin, que ça descend !

Le but de cet exercice est d'étendre progressivement vers le haut la tessiture de votre voix, en étendant aux notes "gagnées" les qualités de résonance des notes inférieures.

En cherchant à retrouver sur votre note d'arrivée l'exacte qualité de résonance de votre note de départ, en évitant de "tomber", de vous "affaisser", de "laisser tomber la résonance", vous améliorez aussi votre appoggio.

Montez cet exercice progressivement dans l'aigu. à l'approche du second passage, sa pratique devient très intéressante. En effet :

  1. L'exercice est toujours attaqué une quinte plus bas que sa note la plus aiguë : vos "chances" de conserver un son plein et connecté à travers le passage (la zone de passage) en sont accrues.
  2. Dans la section centrale de l'exercice, la note la plus aiguë est chantée en alternance avec la précédente : la différence de résonance entre les deux notes peut ainsi être minimisée, les deux notes peuvent être "égalisées", maintenues dans la ligne vocale et "sur le souffle".
  3. Ainsi reliée à la précédente, la note la plus aiguë peut être couverte dans une juste proportion. Sa définition vocalique peut être légèrement fermée (elle peut tendre vers la voyelle fermée la plus proche) ou neutralisée (elle peut tendre vers un [e muet]).
    Cette proportion peut être testée et ajustée tout au long de la section centrale de l'exercice.
    Il est également intéressant, pour l'ajustement de la couverture, de commencer l'exercice alternativement sur la voyelle la plus ouverte (par exemple, [a] par rapport à [o]), et sur la voyelle la plus fermée, afin de chanter la note la plus aiguë alternativement sur ces deux voyelles.

Cet exercice peut être chanté sur toutes les voyelles, puis sur tous les couples de voyelles.
Chanté sur deux voyelles différentes, il permet de les "égaliser" ou "harmoniser" entre elles, c'est-à-dire d'homogénéiser leurs qualités de résonance.
(Voir l'introduction du thème Égalisation des voyelles.)

(Cet exercice peut être prolongé par l'exercice [o], [oa] (neuvième).)