Archives de la liste Chant Juin 2003

Frédéric a écrit :

<< Je tiens cette info du site de la chercheuse Di Scotto, dont j'avais
fourni
le lien dans un précédent message.
Je constate que personne ne l'a lu ! et après ça on prétend etre curieux
lutter contre les idées reçues !;-)). >>

Même les chercheurs se citent entre eux et n'espèrent heureusement pas que
leurs interlocuteurs connaissent leurs travaux par coeur (y compris les
leurs) ! :-)

On peut s'amuser à observer soi-même son voile du palais, du moins sur les
voyelles qui le permettent : [a] bien sûr, et dans une moindre mesure "è" et
"o" ouvert.

Bien sûr, le seul fait d'ouvrir grand la bouche et de regarder fixement au
fond modifie le geste vocal!

Chez moi, je constate un plus grand soulèvement du voile sur le grave,
d'autant plus qu'il est "poitriné" de manière plus "brute". Le soulèvement
est un peu différent mais important en fausset (par exemple à l'octave
supérieure de la note poitrinée). Mais il est plus faible en voix pleine de
tête, en fait il se soulève un peu lors de l'attaque puis retrouve à peu
près sa position de repos. Il semble s'abaisser davantage si j'émets un aigu
plus nasal.
Si je tiens la note (de manière certainement plus tendue qu'en dehors de ces
conditions d'observation !), je peux observer le vibrato transmis à la
luette...

On pourrait aussi envisager que les voix puissantes émettent leur aigu en
restant plus en "poitrine" et en couvrant davantage (donc soulèvement lié à
l'émission en poitrine, voire à la couverture, et non à l'émission de notes
aiguës?), tandis que les voix plus légères émettent un aigu plus "mixte",
avec davantage de caractéristiques du fausset, de la voce finta ou de
nasalité, et des voyelles qui restent plus ouvertes...

Mais je n'ai toujours pas lu l'article de Scotto Di Carlo, qui fait sans
doute le tri parmi ces hypothèses.

| Alain Zürcher
| L'Atelier du Chanteur
| https://chanteur.net