Cure de silence
DE | : | bjjocelyn |
LE | : | 17/03/2004 à 20:56 GMT |
Title: Cure de silence
1)
Plus près de toi, mon Dieu
Certains ordres monastiques ont fait voeu de silence.
En ce sens, la décision d'entamer une cure de silence ne procèderait-elle pas insidieusement d'un rituel inconscient de retour aux sources de la voix, à une toute mythique
virginité vocale, avec à la clé une propension à la sacralisation du chant
en tant d'_expression_ de la spiritualité?
2)
Less is more
"La parole est d'argent, le silence est d'or"
Ou, ce qui étant rare étant cher,
le poncif qu'être laconique, c'est être décisif. (John Wayne, Jean Gabin...). Je chante peu, mais à propos. Les rares fois où je chante, la terre s'arrête de tourner un instant, s'il vous plaît (attention les chevilles)
3)
Le calme après la tempête
Ou toute autre déclinaison de la
cyclicité dualiste constitutive d'identité.
Après la marée haute, la marée basse, après la pluie, le beau temps, après la fatigue, le repos, après l'effort, le réconfort, après la douleur, le soulagement, après la maladie, la guérison,
après la l'excès, la cure, et hop j'existe :suralimentation/diète, ébriété/sobriété, accoutumance/sevrage, luxure/abstinence, souillure/purification, péché/rédemption, etc... Abîmons la voix dans l'excès, puis régénérons-la par une cure de silence. Au cas où ma voix ne serait qu'un non-évènement, j'ai ainsi la certitude qu'elle est bien une entité tangible !
4)
Qui veut voyager loin ménage sa monture
Cette dernière maxime étant "frappée au coin du bon sens" (c'est-à-dire formulant simplement
une déduction faite à partir d'une somme d'observations empiriques), je conclurai en me contentant prudemment de prôner la mesure dans l'usage de la voix chantée, comme dans tout autre système fonctionnel physiologique du reste, à moins de vouloir à tout prix entrer dans le livre des records.
Un peu de silence
Pour sûr
Mais sans se faire violence
Sans cure
Tant que vigilance
Perdure
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