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DE | : | Yves Ormezzano |
LE | : | 30/07/2004 à 12:10 GMT |
Je ne parlerais pas de castration sociale mais d'un
usage spontané, conforté par le milieu social.
Comme le dit Diane Castellu, à pays différent, us
et coutumes différents. Pour caricaturer un maghrébin ou un juif d'Afrique du
nord, on passera en voix de tête ! Je cite toujours à mes étudiants en
phoniatrie un congrès auquel j'ai assisté à Washington sur la voix. Parlait à la
tribune un chercheur à propos du bégaiement. Ses propos étaient passionnants
mais il possédait ce que nous appelons une mue faussée, c'est à dire qu'il
n'avait pas adopté le mécanisme lourd. Dans la salle, les anglo saxons n'ont
pipé mot (peut-être aussi par respect "protestant", la culture est aussi liée à
la religion), mais les italiens, les espagnols et les français se sont regardés
l'oeil narquois dès ses premières paroles... Cela est moin bien vu chez nous
(nous étions pourtant tous des "professionnels" de la voix) !
Ce qui est important, c'est surtout de ne pas
brimer son _expression_ orale par quoi que ce soit. Si en parlant, vous ressentez
le besoin de laisser aller votre voix dans l'aigu, au besoin en passant en
mécanisme léger, allez-y. Certains hommes l'ont oublié et brident en fait
souvent leur expressivité vocale.
En matière de chant, c'est une autre histoire,
comme dirait Kipling
Dr Yves Ormezzano,
Paris
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