Re: Re: Re: aigus/graves
DE | : | Mauro Uberti |
LE | : | 28/09/2004 à 09:48 GMT |
Title: Re: Re: Re: aigus/graves
Du point de vue de la formation du langage ou, mieux, du
vocabulaire, la référence au corps (sons graves dans la poitrine,
sons aigus dans la tête) me semble la plus naturelle même si les
acoustiques, qui pensent seulement aux vibrations de l'air, donnent
seulement comme explication les lois de la propagation du son: les
sons graves semblent venir du bas (sons graves et, au moins in
italien, plus communément "bas") et par contraste les sons
qui semblent venir de l'haut ce sont les sons aigus (au moins in
italien "hauts").
Peut être intéressant ce qui disait Pietro Righini, grand expert
de théories musicales, à propos de la définition des notes
graves et aiguës chez les grecs anciens: les notes graves, qui
étaient données par les cordes longues (= hautes) de la cithare, on
les appelait "hautes" et naturellement on appelait
"basses" les notes aiguës qui étaient données par les
cordes courtes.
Cordialement.
Mauro
Et si c'était justement ça : les
sensations que l'on éprouve quand on chante grave, dans la
poitrine, la gorge qui se déploie vers le sol, et les aigus
sentis dans la tête, sur le front (à chacun ses sensations... ;-),
en refermant la machoîre (chez un non chanteur !) : cela fait un
haut et un bas, donc le sol et le ciel ?
Deuxième piste ? les sons graves ne
sont pas directifs, ils se propagent dans toutes les directions avec
une relative homogénéïté... tandis que les sons aigus sont
très directifs (on crie d'ailleurs de plus en plus aigu pour se faire
entendre !) ! Donc, les sons diffus sont plutôts connus pour être
de la terre, sourds (c'est ainsi que je vois les mineurs, même si
j'admet, je ne vais jamais dans aucune grotte...), tandis que les
aigus sont plutôt dans les arbres ou environnants (on distingue
aisément les oiseaux, un marcheur... les yeux fermés)
Bon, j'arrête là, je ne suis pas
philosophe, et je m'embrouille un peu... O_o
à bientôt, Joël
PS : O_o est le smiley de l'ange...
;-)
Oui, mais
tout ça ne répond toujours pas à la question de Virginie, qui va
rester sur sa faim, et je sens que je vais me creuser la tête toute
la nuit, puisque je n'ai pas la réponse non
plus.
Pour faire
repérer l'aigu et le grave aux jeunes enfants, on les fait souffler
dans des flûtes à coulisse, qui ressemblent à des seringues :
quand on raccourcit la colonne d'air en poussant le piston vers le
haut (à condition de tenir la flûte vers le bas !!!), on obtient un
aigu, et inversement un grave.
Mais
imaginez que l'on souffle dans la flûte en la tenant orientée vers
le haut ! !!(comme les trompettes des anges musiciens), mon hypothèse
se casse la figure.
Les anges
musiciens me donnent une autre idée : les notes de musique sur la
portée dérivent de la notation de la musique d'église : les
aigus vers le ciel (voix cristallines) et les graves vers la terre
(voix profondes). Oui, mais pourquoi ?
Pour en
revenir à la voix : d'accord, il ne faut pas tendre lle cou vers le
haut quand on chante les aigus, et plutôt les asseoir (je viens de
me régaler ce soir à travailler
justement ce
point-là), il n'empêche que les sensations de résonance des
aigus sont plutôt vers le haut, et celles des graves vers le
bas.
Pour qui a
pratiqué le chant harmonique, surtout sur la voyelle "i",
les harmoniques aiguës qui sont émises donnent l'impression de
flûtes qui jouent au plafond ou dans la voûte céleste, selon le
lieu où l'on se trouve.
Je reconnais
que tout cela n'est pas vraiment un exposé scientifique. Et certains
apporteront sûrement des réponses plus
sérieuses.
Cordialement
Véronique
JACQUES
----- Original Message -----
From: Alain
Zürcher
To: liste
chant
Sent: Monday, September 27, 2004 4:24
PM
Subject: Re: Re: aigus/graves
Louis Couturiaux a écrit :
<< Oh combien vous avez raison ! Mais expliquer un peu comment il
faut
exécuter
ce paradoxe ! Tout est là.....dans la tête aussi. Comme Luciano
Pavarotti le
disait à Eve Ruggieri il ya quelques années déjà, c'est
l'effet "Aller à la
toilette".>>
Imaginer que l'on descend quand on monte (et vice versa !) n'a pas
grand
chose à voir avec cette image extrême, valable à la rigueur sur
quelques
notes tout aussi extrêmes de l'aigu.
"Imaginer que l'on descend quand on monte (et vice versa !)"
a déjà comme
premier but de compenser les effets néfastes de l'image inverse que
l'on
peut se faire plus spontanément.
Les effets ne se font pas seulement sentir au niveau du soutien du
souffle,
mais aussi au niveau des ouvertures buccales et plus généralement
de la
configuration des résonateurs, avec une influence sur les
articulateurs qui
les délimitent (et en particulier sur leur détente). Les
sensations internes
qui en résultent sont différentes, et le résultat sonore
aussi.
Il n'en reste pas moins qu'en montant dans l'aigu, si les
sensations
internes liées à la résonance de la voix peuvent être peu à
peu ressenties
plus haut, les sensations liées au soutien doivent être peu à
peu ressenties
plus bas : la sensation (et l'activité musculaire correspondante)
de
"position d'inspiration" sera maintenue jusqu'à la taille,
et l'activité
musculaire d'expiration sera ressentie encore plus près du
bassin.
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