Re: les échanges palpitantes> Je m'appelle Peter Jones, et j'ai un grand dilemme. Ma vie est partagée
DE | : | Véronique JACQUES |
LE | : | 06/10/2005 à 20:12 GMT |
Waou ça commence à palpiter!
Lisez - ou relisez - la fable de La Fontaine "Le loup et le chien", et demandez-vous quel est le personnage auquel vous
vous identifiez le plus facilement... Sans juger : simplement le monde est fait de loups et de chiens, et c'est ainsi.
Et s'il n'y a pas de considérations économiques, c'est un cruel dilemme que de devoir choisir entre deux voies qui nous
attirent autant l'une que l'autre. Et encore, Peter, tu ne sembles pas t'être posé la question de savoir si tu souhaites
fonder une famille ? ça compliquerait encore un peu le problème...
D'après ce que nous as déjà dit de toi, tu sembles doué autant pour les affaires que pour le chant : alors tu dois être
capable de te vendre comme chanteur. Tu crois à ta "marchandise" (si j'ose m'exprimer ainsi), donc tu dois pouvoir la
vendre sans problèmes s'il y a un marché, et puisque tu es doué tu dois pouvoir la vendre même si le marché est limité :
il suffit de trouver les bons créneaux.
Je crois me rappeler que tu es américain, et tu n'as pas, probablement, cette espèce de pudeur bien française, qui
confine à la honte, vis-à-vis de l'argent. Il y a une idée qui semble solidement ancrée en France, c'est que l'on ne
peut gagner sa vie - je ne dis même pas faire des affaires - en faisant quelque chose que l'on aime. D'ailleurs quand on
parle de ce que l'on aime, on utilise souvent le mot "passion" qui signifie à l'origine "souffrance".
Tu auras donc des réponses variées, et moi j'aurai tendance à te dire comme Arnaud. Mais cela ne veut pas dire que
choisir l'art va forcément te faire vivre la galère. Je viens moi-même de faire un virage un peu tardif - non pas pour
faire carrière, mais pour enseigner le chant - et si je ne l'ai pas fait plus tôt, c'est parce que j'avais choisi de
faire passer mes enfants en priorité : c'était mon choix, et la profession qui m'a permis de les élever sans difficultés
matérielles, est devenue pesante une fois ma tâche éducative accomplie. J'ai quand même mis quelques années à me
décider, car la force des habitudes et du ronron confortable est telle... Mais, maintenant que le virage est pris, je
sais que c'était la bonne décision. Je confirme que "chaque élève est un cadeau".
En tous cas, bonne chance, et si je vois ton nom sur une affiche, sûr que j'y cours!
Véronique JACQUES
LE CHANT DU GREILLON - LYON 9e
----- Original Message -----
From: arnaoud <arnaoud@xxxxgt;
To: 'sonia' <soniacal@xxxxgt;; 'Liste chant' <liste-chant@xxxxgt;
Sent: Wednesday, October 05, 2005 4:10 PM
Subject: RE: les échanges palpitantes> Je m'appelle Peter Jones, et j'ai un grand dilemme. Ma vie est partagée
Bonjour
Je suis en désaccord total avec Josette
À mon gout le terme raisonnable peut être parfois contre la vie
Si tu as envie de tenter cette expérience fais le
Éprouve-la et ensuite tu verras, sachant que dans tous les cas il n'y a pas
de risque majeur
L'être humain que nous sommes a besoin autant de nourriture "spirituelle
"que de nourriture "alimentaire"
Les deux sont nécessaires et complémentaires
et s'il fallait choisir entre les deux je préférerais la première
car bien manger et avoir une belle maison quand notre vie est terne n'est
point reluisant
certes on s'en accommode mais à quel prix?
combien de gens aigris je rencontre qui me disent "ah j'aurais souhaité être
ceci, ou cela..."
et qui n'ont pas eu le courage de le faire
à mon avis la question est de savoir laquelle des deux choses te fait le
plus envie aujourd'hui
Mets-les dans la balance et choisis
Pour essayer de répondre à ta question il est certain que le fait de se
consacrer à une seule discipline ne peut être que bénéfique car tout notre
être est tourné vers ca
Bonne chance pour ta décision
Arnaud
-----Message d'origine-----
De : sonia [
RE: les échanges palpitantes> Je m'appelle Peter Jones, et j'ai un grand dilemme. Ma vie est partagée (arnaoud le 05/10/2005 à 14:10 GMT)