RE: Soutenir or not Soutenir ?
DE | : | Benoit MOREAU |
LE | : | 22/08/2007 à 09:42 GMT |
Un grain de sel tardif à mon retour de congé :
Sonia disait :
- (...) je maintiens une certaine
"tonicité"(pour reprendre votre vocabulaire) qui varie avec la hauteur et
la puissance des notes
Voilà en effet, je crois, une idée clef : adapter à chaque instant l'outil à
la tâche.
Donc, pour chaque note apporter la juste pression d'air sous la glotte, en
équilibre avec la juste résistance opposée au passage de l'air par la juste
force d'adduction des cordes vocales ... chacun de ces ajustements dépendant
de la hauteur et de la puissance des notes.
Pour revenir à la question de départ, il ne s'agit donc pas tellement de
question de début ou de fin de phrases. Cette question concerne en effet
plutôt l'économie de l'air et capacité à maîtriser le débit et la pression
durant toute l'expiration. Ce problème qui doit être dépassé pour arriver à
la question "Quelle pression ?".
Il me semble que les termes classiques de "soutien" et d' "appui" ont
toujours un peu d'ambiguïté car ils intègrent les deux problèmes: (1) (être
capable de) maîtriser le souffle et (2) choisir, adapter la pression au
besoin à chaque instant, et équilibrer celle-ci par une force d'adduction
des cordes vocales appropriée.
IL y a un livre, "Le Chant, le libre geste vocal" de Jeanne Pierlot (Ed.
Denoel, 1983), devenu introuvable, qui parlait très bien de la nécessité que
la musique elle-même (la partition et même aussi sa signification)
"conduise" la technique à chaque instant. Ce livre n'a pas la technicité
d'un Miller mais fait une synthèse de nombreuses sources (avec de nombreuses
citations) et exprime des intuitions intéressantes. Pourquoi est-il devenu
introuvable ? Mystère.
Bien cordialement,
Benoit Moreau
Messages précédents :