Les Amours des Poètes R
Théâtre de l'Athénée • Paris • 27/03/2017
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Entre deux représentations de Trompe-la-Mort de Luca Francesconi, danss lequel il chante Lucien de Rubempré au Palais Garnier, le jeune ténor Cyrille Dubois est venu remplacer Stanislas de Barbeyrac souffrant, qui devait chanter un programme différent. Difficile dans ces conditions de pinailler sur tel ou tel défaut de sa prestation, qui aurait certainement disparu s'il avait pu se préparer plus longuement. Une attention plus grande aux voyelles ouvertes ou fermées de la langue allemande et une concentration sans faille sur le texte de Heine permettra alors de se laisser porter à sa suite sur les ailes de la musique.
Cyrille Dubois présente un programme intéressant et varié, où il déploie trois facettes de son talent. Il chante non seulement dans trois langues, mais aussi dans trois styles vocaux très différents. Les Sept Sonnets de Britten font entendre le chanteur d'opéra, Révélation Lyrique aux Victoires de la Musique Classique 2015. Un beau début de parcours depuis sa formation dans les classes en horaires aménagés de la Maîtrise de Caen, au CNSM puis à l'Atelier Lyrique de l'Opéra de Paris.
Au piano, Alphonse Cemin est d'une présence et d'une pertinence parfaites, où l'on ne devinerait pas un changement de programme de dernière minute.
Alain Zürcher