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Luisa Miller | Berlin | Deutsche Oper | 07/01/2007 |
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Frédéric Chaslin (dm) Götz Friedrich (ms) Gottfried Pilz, Isabel Ines Glathar (dc) |
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![]() photo © kranichphoto Luisa Miller est un opéra très vocal, et le Deutsche Oper a su réussir une distribution capable de rendre justice à ce chef d'oeuvre du bel canto. Est-ce sa difficulté vocale qui explique la rareté de cette oeuvre sur les scènes mondiales? L'ouverture rapide et torturée est bien menée par le grand chef belcantiste Frédéric Chaslin. Le rideau s'ouvre ensuite sur un fond de cimes enneigées, qui aurait pu être n'importe quoi d'autre. Sur le plateau, une table, une chaise, un tabouret et un baquet où Luisa fait sa toilette. Peu importe, c'est un opéra vocal! La mise en scène reste classique mais stylise et exagère certains mouvements. Avant de se présenter devant Federica, Luisa se barbouille assez inutilement le visage. Rien d'autre ne vient perturber l'excitation procurée par les voix. Judicieusement, tout le jeu se déroule dans une étroite bande à l'avant-scène. Neil Shicoff est en grande forme et fait oublier son âge dans ce rôle de fils rebelle. Quel autre ténor actuel pourrait tenir la distance et être aussi excitant dans l'air "Quando le sere al placido" du deuxième acte? Rien de commun avec le passage à vide d'il y a deux ans en Manrico à la Bastille, et aucune trace du caractère plaintif et nasal qui entachait souvent ses interprétations de ces dernières années. Alain Zürcher |