Sabrina, intervenante en danse, claquettes et chorégraphie

Sabrina

Si durant vingt ans Sabrina a pratiqué le métier de sage-femme, qu’elle a depuis délaissé pour l’artisanat du cuir, elle a toujours entretenu avec la danse, commencée à l’âge de sept ans à Rouen, sa ville natale, un lien fort et durable, qui n’a fait que s’enrichir avec le temps. La diversité de parcours de cette touche-à-tout – en tant que danseuse mais aussi en tant qu’animatrice, tournée vers les jeunes ou les femmes enceintes – et la richesse de son expérience – peaufinée notamment dans les défilés de rue de la Biennale de la danse de Lyon – l’ont amenée à cultiver la polyvalence et l’exigence. Sa pratique de différents modes d’expression acquis durant sa jeunesse et son adolescence (danse classique, modern jazz, claquettes et danse africaine), sans compter un peu de théâtre et un bac scientifique option Danse, ainsi que son expertise médicale lui donnent d’aborder en pleine conscience le corps humain, sa capacité à se mouvoir et son occupation de l’espace.

Les six années lyonnaises (2012-2017) seront particulièrement marquantes et constructives : les trois défilés préparés pour les biennales 2012, 2014 et 2016, et accouchés sous la houlette des chorégraphes Aurélien Kairo et Karla Pollux de la compagnie hip-hop De Fakto ajoutent à la danse le plaisir de rencontres humaines exceptionnelles, le défi d’enjeux artistiques haut placés et l’énergie du spectacle collectif. Sabrina prolongera l’aventure en 2017 en s’engageant dans la Danse des voisins, un spectacle accueilli dans les quartiers populaires du sud de Lyon, et en réintégrant une école de modern jazz. Durant ces années où elle est aussi ludothécaire et animatrice périscolaire, elle prépare sa reconversion vers un métier qui lui tient à cœur, la sellerie, qu’elle pratique aujourd’hui à Lannion.

C’est là qu’elle rechausse ses claquettes, renouant avec un art du rythme qui lui offre de se rattraper sur la musique qu’elle aurait voulu apprendre jeune. « Les claquettes, c’est très musical, c’est de la percussion, c’est faire des rythmes avec les pieds, avec son corps, explique Sabrina. Le corps ne parle pas de la même façon qu’en modern jazz. » Elle intègre l’école de la danseuse et chorégraphe Armelle Monjarret à Paimpol, et se produit en 2018 dans un spectacle de comédie musicale sur Un Américain à Paris de Gershwin à Lannion.