Re: enseignement en DVD ou vidéocassette
DE | : | Yves Ormezzano |
LE | : | 03/02/2004 à 15:56 GMT |
Puis-je ajouter quelques commentaires ?
>
C'est il est vrai parfois une manière de focaliser l'attention sur un
point
>
pour en détendre un autre - par exemple les sensations "dans le masque"
qui
>
vont peut-être détendre la gorge ou la langue?
>
Pour ma part, il me semble sain et efficace que chacun se construise un
>
schéma qui corresponde à la réalité, de manière certes très grossière,
avec
>
le minimum de détails nécessaires, mais sans contre-vérité. Il est ainsi
>
tout à fait possible de parler de sensations au niveau des sinus etc.,
>
puisqu'elles existent et peuvent être des repères utiles au chanteur, à
>
condition de ne pas prétendre que ce sont les sinus qui produisent la
>
voix...
Mais on est tous finalement d'accord ! !! (En tous cas, je souscris à ce que
vous dites)
Tout est dans le "à condition de ne pas prétendre".
Un autre co-listier a justement parlé (je crois me souvenir) des résonateurs
en citant votre bréviaire comme étant le lieu où s'enrichit la voix (ce qui
physiquement correspond à une amélioration de certaines harmoniques). Mais
par exemple à ne pas confondre avec un endroit où la voix résonnne quand on
chante (le chanteur y sent des sensations : cela n'y résonne pas au sens
physique du terme mais au sens commun d'où l'utilisation d'un terme qui ne
correspond pas toujours à la VERITE (c'est à dessein que j'ai mis des
majuscules emphatiques). C'est la vérité du chanteur, pas celle du
physicien. Mais c'est quand même la vérité. C'est un peu pareil avec la
physiologie vocale et la "médecine" et c'est là qu'est mon propos : je ne
crois pas que la grande vérité n'aide pas à créer sa technique vocale, même
si elle peut aider à comprendre ce qu'on fait et pourquoi on le fait. Ce que
je veux dire c'est que le mots sont parfois de véritables maux :-)
>
Et pourquoi ne pas expliquer de manière simple les différences entre
>
mécanisme lourd et léger? Même si l'on n'a pas de conscience directe de ce
>
qui se passe, savoir que les cordes vocales présentent un bord en contact
>
plus ou moins fin et une tension longitudinale ou une compression médiane
>
plus ou moins importantes peut aider à comprendre par exemple logiquement
>
pourquoi tel ajustement de la gestion du souffle (ou de la configuration
des
>
résonateurs) est adapté à tel registre.
Tout à fait d'accord. D'où l'attitude qu'on essaie d'avoir de parler de
mécanisme lourd et non pas de voix de poitrine, etc... Mais je dois dire que
je parle souvent de voix de poitrine parce que c'est l'usage !
>
C'est également pertinent en matière de respiration, où tant de
professeurs
>
restent très vagues alors qu'une fois compris le principe de l'antagonisme
>
expirateurs/inspirateurs, la réalité peut être visualisée d'une manière
qui
>
semble d'abord paradoxale et complexe ("Ah bon, je dois chanter en
>
inspirant? - Non, mais vos muscles inspirateurs doivent rester actifs
>
pendant l'expiration") mais finalement logique et efficace, qui facilite
les
>
fines coordinations nécessaires, davantage que de penser "pousse comme aux
>
cabinets", "soutiens davantage", "ça doit venir du ventre" ou même le
>
millérien "reste en position d'inspiration", qui ne décrit lui aussi
qu'une
>
partie de la réalité.
Là je suis bien d'accord que nombre de profs de chant feraient bien d'avoir
des notions plus scientifiques. Mais mon propos, qui peut paraître parfois
excessif (et je voudrais qu'on m'en excuse : c'est pour faire passer le
message) pour un élève en chant est tout autre pour un pédagogue du chant
qui LUI doit avoir fait la connexion entre ce qui se passe et ce qu'il
ressent, et ce qu'il doit faire ressentir et faire faire à son élève. Mais
en l'espèce il est vrai que l'élève fait bien de lire quelques chapitres en
avance sur le prof...
>
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