Re: OK...
DE | : | Joël Roessel |
LE | : | 12/09/2004 à 11:00 GMT |
Je ne connaissait pas cette 'nouvelle' vague ! (vive la liste ! ;-)
Cependant, deux choses. La première : il est des contre ténors (même
chez les pros, et surtout, hors de france), qui ne font pas la différence et
considèrent que la haute contre, c'est tout juste une traduction !
La seconde : ce que je pense de ces voix (j'ai écouté des extraits sur le
site de la fnac...), c'est qu'effectivement, c'est un peu ce que je pensais des
voix de haute contre... Mais.
Mais pas ceux qui ont disparu, évidemment, pour la simple raison que j'ai
déjà donnée que les chanteurs français de l'époque n'ont rien à nous envier !
(...). Personnellement, je les aurais bien rangés dans les ténors altinos, mais
leurs timbres sont plus orientés masculins que féminins... donc je vais être
d'accord pour une classification d'haute contre (moderne) ! toutes mes excuses à
la profession O_o
NOTA : au cours de mes recherches sur quelques voix (fort belles)
que vous citez, je n'ai pas trouvé le terme haute contre, je doute même qu'il
soit mentionné sur les albums... j'ai trouvé ténor, contre ténor (là je suis
choqué...), et même pas ténor altino (quelle tristesse ! ;-)
à bientôt,
Joël
PS : pourriez vous m'indiquer quelques CDs où ces voix interviennent et
soient facilement repérables ? J'aimerais beaucoup en entendre plus ! !!
... Que fonT Jean-Paul Fouchécourt, Paul Agnew, Howard Crook, Cyril Auvity,
Gilles Ragon et quelques autres depuis le début des années 80 (sans parler
de pas mal de choristes, dont moi) ?
Du tricot ?
La technique de chant du Ténor "à la française" ou Haute-Contre, etait
tombée en désuétude depuis la deuxième moitié du 19e (il y avait; jusqu'en 1850,
un pupitre de Haute-Contre dans les choeurs de l'opéra de Paris et pas mal
d'oeuvres chorales françaises de début du 19e ont leur partie de Haute-Contre,
en particulier chez Berlioz !). Mais la vogue baroque a poussée certains ténors
à l'aigu facile à expérimenter cette technique si special de tessiture sans
passage (et sans utilisation d'un "fausset pur" mais plus d'un "mixte appuié"
depuis le haut medium de la voix jusqu'au sur aigu).
Il est vrai que certains enregistrements des années 80 utilisent des
Contre-ténors pour les rôles de Haute-Contres (Actéon/Christie/Visse, David et
Jonathas/Christie/Lesne), car la Haute-Contre chez Charpentier est très aigue
(plus aigue que chez Lully ou Rameau en particulier) mais les chefs baroques ont
vite compris les limites de ce choix. Depuis les années 90 ces rôles sont
confiés à des Ténors/Haute-Contres.
JC de Lyon