Re: Russell Oberlin
DE | : | Louis Croisez |
LE | : | 29/12/2007 à 23:25 GMT |
>
qu'ils n'ont engendré que des ténors forcés...] Scholl me provoque peut être
>
un intérêt solfégique ou technique (encore que le travail du timbre n'est
>
pas poussé), mais ce n'est pas ce que je recherche chez un chanteur... celui
>
ci m'ennuie, me laisse émotionnellement mort (et puis franchement, pour moi,
>
quelle affreuse voix, on est loin de Visse, mais quand même, je déteste son
>
timbre).
J'adore écouter Scholl dans des cantates de Bach. L'agnus dei de la
messe en si est pour moi un reve tout eveillé et je prends mon pied à
chaque fois :-)
Dominique Visse, je connais pas bien sa voix. J'ai dû l'entendre un
jour, mais je n'ai pas accroché. Je ferai spécialement attention la
prochaine fois que j'irai à la médiathèque louer un cd.
>
L'intérêt, purement vocal, que je lui porte, est dans la pureté de son
>
timbre. Ce qui me donne immédiatement envie de le comparer à Jaroussky, et
>
je n'y retrouve rien de semblable. Cet autre timbre est tout aussi
>
admirable, pur, mais j'y perçois le basculement du larynx, et, même si tous
>
les contre ténors sont différents, sa voix est petite. Un timbre cristalin,
>
mais plus proche du métal (du galliforme, oups), que du brillant (solaire,
>
chaud, ténor), donc l'émission est fortement différente ?
C'est sur qu'un Jaroussky ne pourrait pas rivaliser avec une cécilia
bartolli sur le plan de la puissance vocale, et c'est bien normal.
Jaroussky utilise une technique de falsettiste, il peut obtenir de la
puissance dans les aigus, mais dans le medium et le grave, il doit
passer en voix de poitrine si il veut de la puissance. Et comme il ne
peut pas le faire continuellement, la puissance est parfois absente,
mais c'est en général merveilleusement camouflé par l'interprétation.
>
Pour le twalker742, serait-il belge ? Moi j'aime assez la voix, en tous cas,
>
et de même, le caractère baroque. Je n'ajoute rien, je veux savoir d'abord
>
:)
hihi: pourquoi belge? non, il est des Etats-Unis je pense. Pour moi,
c'est un quidam sur internet, qui profite de youtube pour se faire son
petit blog videophonique face au monde entier. Je ne connais pas ses
motivations, ni sa formation musicale, ni son métier.
Mais moi en tout cas je suis belge oui :D Pourquoi le fait d'etre
belge vous intrigue-t-il? (LOL)
>
Ah, si, encore, pour ce qui est de se décrire mezzo-soprane, moi je n'aime
>
pas l'assimilation aux femmes, car le timbre reste celui d'un homme... je
>
préfère pour moi, soit : contre ténor de tessiture mezzo-soprane, ou, plus
>
rapide, mezzo-sopraniste, qui offre le double avantage de clarifier
>
immédiatement la tessiture et de le différencier du timbre féminin (et les
>
deux autres ? : altus et sopraniste).
>
Il est vrai que contre ténor ne désigne pas une voix d'homme...
va pour mezzo-sopraniste si vous voulez. Je n'avais pas mis le doigt
sur le genre masculin/feminin donné au terme. Je n'étais pas conscient
de ca en l'écrivant. C'est tellement automatique pour moi d'associer
la hauteur du son à la qualité de soprane (qui est pour moi forcément
et si naturellement une voix féminine), que le terme sopraniste ne me
vient jamais à l'esprit. Il est vrai qu'on pourrait imaginer que le
top pour un sopraniste (par exemple) serait d'avoir le timbre, la
voix, tout à l'identique à la voix de soprane féminine. Néanmoins, je
pense que tant le répertoire, les compositeurs, les interpretes, tous
ont contribué à créer quelque chose de différent. Je veux dire par la:
certains airs (bach, vivaldi) seraient bizarres si ils étaient chantés
par une femme, car ils furent écrits pour des hommes à la voix
féminine. Dans ce cadre-là, non, le basculement (galupisation comme
vous dites:-) ne me gene pas du tout, au contraire.
En parlant du timbre de l'homme en voix de tete, voici un autre
extrait sur youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=YsRptA12W9E
Amicalement,
Louis.
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