Archives de la liste Chant Septembre 2004

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Re: Spinto & Je me permets..

DE : Joël Roessel
LE : 07/09/2004 à 11:22 GMT

Bonjour,
    Donc vous avez raison, et je me permet d'indiquer l'article VOICE CATEGORIES  http://vocalimages.com/arti.htm que m'a conseillée Roberta Prada et que je me permet de vous transmettre (on a pas dû faire attention et on a parlé en dehors de la liste !). Celui çi donne même quelques exemples en tout bas de page.
Joël
   

.... d'intervenir avec mes quelques connaissances et ma propre expérience.
J'ai toujours entendu parler d'une voix spinto comme d'une voix au medium riche et coloré, capable d'emettre des aigus puissants et solides (Cavaradossi, le Duc de Mantou mais aussi Tosca ou Elisabeth dans Don Carlos !). Un ténor spinto n'a pas du tout une voix androgyne, ça c'est un ténor altino ou ténorino et ça je peux vous en parler pusique que ma voix se rapproche un peu de ça ! J'ai une tessiture sans passage du si bemol (premier interligne sup en dessous de la porté en clef de sol octavier) au contre fa diéze (troisiéme interligne sup au dessus de la portée en clef de sol octavier). Certain rôles d'opéra sont spécifiquement pour se genre de voix : L'Alchimiste dans le Coq d'or de Rimski, la Théiére et l'Arithmétique dans L'Enfant et les Sortilèges de Ravel, le Cygne dans Carmina Burana de Orf ; mais le gros du répertoire tient , bien sur, de la musique ancienne : Les nourrices chez les premiers baroques italiens (Arnalta et Nutrice dans l'Incoronazione de Monteverdi, la Nourice dans l'Orfeo de Rossi) et tous les Hautes-Contre en musique française, bien qu'il faille distinguer les Hautes-contre de divertissement ou comiques (Actéon, la Pythonisse, Platée, Don Quichotte, la Nourrice dans Cadmus, Calisis) aux Hautes-contre sérieuses ou héroïques (Hippolyte, Castor, Abaris) rôles qui necessitent presque un vrai ténor lyrique-léger magnant la voix mixte avec facilité.
Pour ma part la question ténor ou Contre-ténor ne c'est jamais posé, je pense que la sépération entre ma voix de poitrine et mon falsetto n'est pas assez clair pour que je tiennes une tessiture d'alto compléte sans me fatiguer ; contrairement à un baryton qui grace à une vraie détermination de ces deux mecanismes peut plus facilement privilégier l'un ou l'autre.
Voila mon avis et mon ressentit
Ce n'est pas une parole d'évangile, ne me tombez pas dessus ! !
Amicalement
Jean-Christophe
Artiste lyrique et professeur de Chant à Lyon