Inspirez en décambrant la région lombaire, c'est à dire en faisant basculer vos fesses vers vos genoux (en quelque sorte !).
N'essayez surtout pas de vous décambrer indépendamment de la respiration. C'est votre inspiration qui va vous décambrer.
Expirez sans lâcher votre souffle d'un seul coup, mais en le retenant par une action antagoniste des muscles inspirateurs, en gardant un "contact" musculaire jusqu'au pubis.
Dans un premier temps, ne pensez qu'à votre respiration lombaire. Quand vous en maîtrisez le principe, veillez à garder également votre cage thoracique bien ouverte tout au long de l'exercice. Dans cette position, il est en effet facile de l'écraser.
De manière générale, aucune expansion latérale ou lombaire ne doit déconnecter la respiration de son axe vertical (qui est ici un axe horizontal !). Dans cette position allongée, il peut être efficace d'imaginer que tout au long de l'inspiration, vous déroulez et rabattez contre la paroi interne de votre torse, jusqu'à votre pubis, une sorte de langue géante (!) qui aurait sa racine à l'intérieur de votre poitrine et dont la face inférieure serait dirigée vers le sol.
Vous pouvez également imaginer que votre souffle monte le long de l'arête de votre nez puis suit le profil de votre crâne et descend le long de votre colonne vertébrale jusqu'au coccyx, en décambrant au passage les vertèbres lombaires. Cette image peut être comparée à la méditation du grand cercle, que décrit Chun-Tao Cheng p.35, et que j'évoque aussi dans l'article Tao et mouvement continu.
(Voir aussi les images de l'exercice Respirer en soulevant.)