Archives de la liste Chant Mars 2004

Je vois que Bart et moi devions "plancher" sur le sujet de Nicolas à peu
près en même temps et sommes à peu près d'accord dans nos interprétations!

Bart  a écrit :

<<Car si l'inspire s'effectue conjointement à la dilatation (voire au
débonnaire relâchement) des muscles de l'abdomen - des intercostaux,
abdominaux, obliques et lombaires -, la coordination ultérieure de
l'expiration et de la "retente" de l'abdomen n'en apparaît que plus
hasardeuse, avec pour probable conséquence fâcheuse une relative brutalité
des variations du débit de l'air expiré>>

C'est ce que j'essayais d'exprimer par l'expression "stockage pressurisé" -
je n'ai pas relu Lamperti récemment, mais il me semble qu'effectivement, il
doit souhaiter maintenir une tonicité assez forte, donc un antagonisme des
abdominaux lors de l'inspiration... Il ne faut certes jamais "sortir le
ventre", encore moins le "pousser en avant". Néanmoins, il me semble que
l'on peut arriver à distinguer les actions abdominales, en réservant au
grand droit la fonction de "retenue des viscères", de "maintien vertical de
la paroi abdominale", tandis que si on utilise les obliques en expiration
chantée, on a tout intérêt à les détendre pour inspirer : on les redétend
ainsi mais aussi on les replace en "début de course", afin de pouvoir s'en
servir à nouveau de manière optimale. Ce n'est pas un relâchement de tout le
torse, puisque la cage thoracique ne doit aucunement être entraînée vers le
bas, mais ce n'est pas non plus un relâchement de tout l'abdomen, puisque le
grand droit sert en quelque sorte de "gaine", pour reprendre le propre terme
de Bart.

| Alain Zürcher
| L'Atelier du Chanteur
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