Re: Question naive et generale sur l'ouverture de la machoire
DE | : | Alain Zürcher |
LE | : | 25/10/2007 à 16:12 GMT |
Benoît Moreau a écrit :
« Et un chef de choeur doit donner des consignes claires et inambigües, de
préférence correctes, et ... si possible n'étant pas en contradiction avec
celles que certains choristes reçoivent à leur cours de chant. »
J'imagine bien qu'un chef de choeur doit donner des consignes visant à
chanter tel passage plus ou moins fort, mais justement, ne doit-il pas se
limiter à l'expression de cette demande, sous une forme éventuellement plus
musicale et subtile, mais sans que la consigne devienne "ouvrez tous plus
grand la bouche"?
Les différences individuelles seront de toutes façon sensibles. Si vous
remarquez que tel ou tel ne semble pas ouvrir suffisamment la mâchoire, il
ne semble possible et souhaitable de le corriger par une remarque aussi
directe que si vous connaissez individuellement la personne, sa voix, ses
habitudes, si vous savez que c'est un reproche qu'elle connaît, auquel elle
va bien réagir etc. ! Sinon, le travail du "comment" chanter plus fort (ou
moins fort) est sans doute à renvoyer au professeur de chant... s'il y en a
un.
Par contre, si les besoins spécifiques d'un choeur incluent la capacité à
effectuer collectivement un crescendo et un diminuendo, tout échauffement
devrait inclure, après un travail mezzo-forte, quelques exercices de "messa
di voce" du genre de ceux que je proposais dans ma première réponse.
Ensuite, vous pouvez par exemple demander à tout le choeur puis à chaque
pupitre de chanter d'abord une voyelle ([a] puis d'autres) mf, de respirer
tranquillement puis de chanter 3 fois de suite la même voyelle p, mf puis f,
en séparant chaque son par une reprise de souffle. Quand vous êtes
satisfait, passez à 5 nuances... Et demandez à vos choristes de travailler
la question avec leurs professeurs de chant !
| Alain Zürcher
| L'Atelier du Chanteur
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