La détente bucco-pharyngée concerne aussi bien les joues que l'arrière de la bouche ou la mandibule.
La question de la langue est traitée à part, dans l'article Langue.
La question de la dynamisation ou non des lèvres, combinée à celle de leur degré d'extraversion, sera traitée ultérieurement.
Cette détente se traduit par une élévation du voile du palais et une légère descente du larynx, mais sans qu'élévation ou descente soient volontairement provoquées.
(Voir l'article Bâillement.)
La détente bucco-pharyngée vise deux buts complémentaires :
La détente bucco-pharyngée évite au chanteur de prendre des appuis parasites sur telle ou telle partie de la bouche ou de la gorge.
Elle permet la réalisation d'images telles que :
Sans détente bucco-pharyngée, il serait très difficile de laisser "flotter" un son, de le filer ou d'effectuer un messa di voce.
Plus simplement, il serait difficile d'homogénéiser les différents timbres vocaliques - la couleur et la "place" des différentes voyelles.
La détente bucco-pharyngée empêche la nasalisation et le serrement que pourraient provoquer l'accroche haute. (Voir l'article Placement de la voix.)
Réciproquement, c'est l'accroche haute qui prévient l'engorgement qui pourrait résulter de la détente buccale.
Il n'est pas du tout superflu, pour un débutant, de contrôler consciemment et régulièrement sa détente buccale. Une telle contrainte, si elle va contre la spontanéité vocale, peut faire gagner bien du temps à l'élève en l'obligeant à construire sa voix dans la détente dès le départ, et non pas seulement quand il se sera installé sur des positions vocales trop tendues.
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