L'Île des Fous
Péniche Opéra • Paris • 28/03/2014
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peinture sur sable de Christian Pochet
On avait découvert Duni en 1991, quand Christophe Rousset faisait ses premières armes à la tête des Arts Florissants avant de créer les Talens Lyriques. Si Christope Rousset s'est depuis installé dans le paysage musical, ce n'est pas le cas de ce compositeur pourtant très plaisant. Italien arrivé à Paris en 1757, il y présente des opéras comiques sur d'excellents livrets français, dont il respecte la prosodie tout en démontrant que notre langue pouvait convenir à son style italien. Après Le Peintre amoureux de son modèle en 2013, la Péniche Opéra nous fait découvrir L'Île des Fous.
Cette production croise le concert-lecture et la mise en scène légère, pour un résultat très efficace. L'effectif orchestral est réduit à un quatuor et un clavecin, tenu par Jérôme Corréas. S'ils ont presque toujours la partition sous les yeux, tous les chanteurs la restituent avec souplesse et conviction.
Nouveau gouverneur de cette île où sont exilés des fous, Fanfolin doit libérer ceux qui seraient devenus sages. Il y trouve un fanfaron, un impécunieux et un avare qui séquestre sa pupille. Il tombe amoureux de cette dernière après avoir repoussé les assauts de Follette, laide et rusée, et de Glorieuse, jolie et bête. Voici pour l'argument qui fait passer une très amusante soirée !
À voir jusqu'au 30 mars à bord de la Péniche-Opéra.
Alain Zürcher