Oeuvre, mise en scène, interprétation et chant d'une fantastique intensité.
Le Palais Garnier est même un peu petit pour l'orchestre, avec des cuivres très sonores. Les cuivres étant sous la scène, on bénéficie d'un meilleur équilibre avec les cordes et les bois depuis les loges d'avant-scène que du "balcon" (partie surélevée de l'orchestre au-dessus du parterre). Heureusement les chanteurs ne manquent pas non plus de moyens ! Magistral Bo Skovhus, merveilleux Andrew Watts aussi intense en registre de tête que de poitrine, Ricarda Merbeth au tranchant wagnérien, comme Andreas Conrad avec ses "Bastard" rageurs.
Lors de la première, tous veulent assurer et restent un peu trop forte pendant la première partie, qui gagne en nuances lors des représentations suivantes.
Mise en scène intense et humaine, où tout a un sens et un impact.
À ne pas rater jusqu'au 12 juin !
Lear,
Opéra en deux parties (1978) ; Musique: Aribert Reimann ; Livret: Claus H. Henneberg D'après William Shakespeare, King Lear ; Direction musicale: Fabio Luisi ; Mise en scène: Calixto Bieito ; Décors: Rebecca Ringst ; Costumes: Ingo Krügler ; Vidéo: Sarah Derendinger ; Lumières: Franck Evin ; Dramaturgie: Bettina Auer ; Chef des Choeurs: Alessandro Di Stefano ; Orchestre et Choeurs de l'Opéra national de Paris.
König Lear: Bo Skovhus ; König von Frankreich: Gidon Saks ; Herzog von Albany: Andreas Scheibner ; Herzog von Cornwall: Michael Colvin ; Graf von Kent: Kor-Jan Dusseljee ; Graf von Gloster: Lauri Vasar ; Edgar: Andrew Watts ; Edmund: Andreas Conrad ; Goneril: Ricarda Merbeth ; Regan: Erika Sunnegardh ; Cordelia: Annette Dasch ; Narr: Ernst Alisch ; Bedienter: Nicolas Marie ; Ritter: Lucas Prisor ;