Angelika Kirchschlager R
Musée d'Orsay • Paris • 26/03/2009
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Ce récital s'inscrit dans le très intéressant cycle "L'art de l'accompagnement vocal" offert cette saison par le Musée d'Orsay. On peut y apprécier l'art d'Helmut Deutsch tout autant que celui d'Angelika Kirchschlager. Tous deux offrent un récital de bonne tenue. Après une sélection de Lieder de Schubert, Korngold offre une bonne transition vers les songs de Weill. Les cinq Lieder de l'opus 38 offrent une grande variété de ton. Pour Weill, Angelika Kirchschlager trouve une émission adaptée, plus poitrinée. Dans les chansons en français, elle pourrait être encore plus "réaliste". Son timbre est parfois un peu "ululé" à la Barbara Hendricks. Pour Der Abschiedsbrief, elle trouve un ton fin et mordant plus efficace.
Physiquement plus ancrée que naguère, Angelika Kirchschlager peut encore gagner en stabilité. Sa respiration un peu haute ne nuit cependant pas à sa maîtrise de la ligne vocale.
Alain Zürcher