Ce glossaire privilégie les termes français quand ils ne présentent pas d'ambiguïté.
Les termes italiens et anglais les plus courants renvoient alors au terme français correspondant.
Si le mot que vous cherchez ne figure pas ici, vous pouvez consulter les intéressants glossaires de Vennard, Miller 1986, Miller 1993 et des actes de colloque Lyon 2001.
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Voir étendue.
Terme italien pour ouverte.
Terme italien signifiant "ouvert couvert" et désignant un idéal d'équilibre entre l'ouverture et la couverture des sons, également traduit par l'expression voce chiusa.
Voir chiaroscuro.
Voir voix d'appel.
Terme italien signifiant appui, commodément employé internationalement pour éviter les connotations néfastes, car trop mécanistes, des termes nationaux équivalents.
En français, la traduction de soutien est généralement préférée. Selon les auteurs, elle recoupe plus ou moins parfaitement les significations du terme italien.
Au-delà de sa signification originelle, appoggio en est parfois venu à désigner, par exemple chez Miller, un idéal d'équilibre et de coordination entre la gestion du souffle et la résonance de la voix.
De manière générale, chaque pédagogue a son terme fétiche, qui désigne selon lui l'idéal à poursuivre. Pour l'un, c'est appoggio, pour l'autre connexion, soutien, résonance, chiaroscuro, registration ou définition vocalique.
(Voir l'article Appoggio.)
Intervention, dans l'acte vocal et plus particulièrement dans la gestion du souffle, d'une partie du corps qui ne devrait pas y participer.
La tension constante ou croissante de cette partie du corps se substitue généralement à une action musculaire légitime, qui n'est dès lors pas travaillée ni intégrée par le chanteur. Un tel appui empêche la coordination musculaire optimale du chanteur et est donc contre-productif.
Une émission vocale appuyée (pressed phonation en anglais) se caractérise par une pression sous-glottique excessive combinée avec une impédance faible.
Cette impédance faible, souvent produite par une position haute du larynx, la distingue d'une émission écrasée. On peut bien sûr utiliser "appuyé" pour "écrasé", mais il semble plus judicieux d'essayer de distinguer les deux. Cette distinction est comparable à celle entre "heller Knödel" et "dunkler Knödel" en allemand.
Au niveau du souffle, une émission appuyée se caractérise par une expiration forcée non équilibrée par le principe de l'appoggio.
Élément mobile du conduit vocal permettant l'articulation des consonnes et la formation des voyelles : langue, lèvres, mâchoire, voile du palais...
Début de la phonation, et manière de la déclencher.
Ce terme n'implique aucune violence. À cause de cette connotation néfaste, Miller lui préfère onset, qui a été traduit par début du son.
(Voir l'article Attaque glottique ou soufflée.)
Expression italienne signifiant beau chant.
Au fil des siècles, ce terme a toujours désigné l'idéal du moment puis, de plus en plus souvent, un idéal soi-disant perdu ou prétendûment retrouvé.
Dans un sens plus restrictif, qui est celui dans lequel il est employé ici, il désigne la technique vocale adaptée aux oeuvres italiennes du début du 19e siècle, essentiellement Bellini, Donizetti et Rossini.
On oppose généralement le style belcantiste au style vériste, non que ce soient les deux seuls styles possibles, mais parce que le second a souvent corrompu le premier.
Voir belting.
Émission féminine en voix de poitrine poussée jusqu'à la limite aiguë de ce registre, utilisée en comédie musicale américaine et variété.
Parfois utilisé pour qualifier une émission masculine. Désigne alors une émission brillante et souvent nasale, aux aigus appuyés chantés en voix d'appel.
Voir voix blanche.
Son sans hauteur musicale définie. Exemple : les consonnes sourdes.
Tremblement évoquant le bêlement de la chèvre.
Terme italien signifiant clair-obscur. La traduction française pouvant avoir des connotations de flou ou de demi-teintes, on emploiera de préférence le terme italien.
Vocalement, ce terme ne désigne pas un entre-deux, mais un "deux à la fois" : une voix pleine, présentant un bon équilibre entre le fondamental et les harmoniques.
Terme italien pour fermée.
Cet adjectif peut désigner une voix :
Le timbre d'un chanteur peut être naturellement clair ou sombre, en fonction de ses résonateurs.
(Voir Garcia et la contribution Timbre clair et timbre sombre.)
Voir chiaroscuro.
Parmi les multiples sens de ce mot, on retiendra les suivants :
Fermeture du port vélopharyngé, suspendant la communication entre le naso-pharynx et les fosses nasales.
(Contrairement aux idées reçues, elle ne s'effectue pas seulement par le soulèvement du voile du palais, mais aussi par le rapprochement des parois pharyngées, lequel n'est justement pas possible lorsque le voile du palais est soulevé à l'extrême.)
(Voir nasalité.)
Espace situé entre les cordes vocales et les lèvres, délimité par les parois du pharynx et de la bouche.
Le conduit vocal est constitué de plusieurs sections successives, dont chacune forme une cavité qui communique avec ses voisines. (Voir formant.)
On parlera généralement de connexion basse, signifiant que le torse est "ouvert" jusqu'au bassin, que le souffle y est "accueilli" tout aussi bas et que l'on chante en position d'inspiration.
Cette connexion basse peut parfois se traduire par une sensation localisée au niveau du pubis ou des reins, voire, chez la femme, d'organes internes situés entre les deux ou, chez les deux sexes, au niveau de l'anus.
(Voir l'article Connexion sexuelle.)
Voir voisé.
On écrit aussi : contreténor.
Voir falsettiste.
À ne pas confondre avec haute-contre.
Modification de la production vocale permettant de réordonner les partiels dans le sens d'un assombrissement et d'une concentration de l'émission.
Au-dessus du second passage, la voix doit être couverte, et non pas ouverte.
(Voir l'article Couverture.)
Voir écrasé.
Caractérisation acoustique d'une voyelle, grâce aux formants qui permettent de la distinguer de toute autre voyelle.
Localisation des sensations vibratoires internes entre le palais dur et le profil extérieur de la face.
(Voir masque.)
Parmi les multiples sens de ce mot, on retiendra le suivant :
Une voix dramatique est plus grave et ample qu'une voix lyrique.
Un son droit est un son sans vibrato.
Une émission vocale écrasée se caractérise par une pression sous-glottique excessive combinée avec une impédance élevée.
Cette impédance élevée, souvent produite par une position basse du larynx, la distingue d'une émission appuyée.
Au niveau du souffle, une émission écrasée se caractérise par une action antagoniste excessive du diaphragme. La lutte vocale est ainsi excessive.
L'emploi vocal fait référence au type vocal dans lequel un chanteur peut être employé.
Par exemple : soubrette, baryton lyrique.
Voir Fach.
Retenu dans la gorge.
Une voix engorgée semble être produite et résonner excessivement dans la gorge. Son premier formant domine. Le formant du chanteur est généralement absent (sinon on dira plutôt cravaté). L'arrière de la langue obstrue souvent le conduit vocal et appuie parfois sur le larynx.
(Voir l'article Langue.)
(Voir tessiture.)
Type, emploi vocal.
Plus spécifiquement, système allemand de classification des voix, en usage dans les théâtres allemands.
Un ouvrage de référence, le Kloiber, fait correspondre rôles et Fächer (pluriel de Fach).
Chanteur de sexe masculin chantant en fausset sur la plus grande partie de son étendue vocale.
Terme italien pour fausset.
Appellation courante du mécanisme léger pour les voix masculines, et plus rarement pour les voix féminines (par exemple chez Vennard).
Peut se dire d'une voyelle, d'un son ou d'une voix :
Les voyelles fermées françaises sont [], [e], [i], [o], [], [u] et [y].
Pour former une voyelle fermée, la cavité buccale est davantage fermée que pour former une voyelle ouverte.
Un son fermé est un son :
En pédagogie vocale, l'expression voix fermée est traduite de l'italien voce chiusa.
Elle est employée laudativement, et s'oppose à voix ouverte (voce aperta).
À l'extrême, une voix fermée devient une voix tubée.
Voir sifflet.
Composante la plus grave d'un son.
(Voir partiel.)
Regroupement et renforcement de certains partiels d'un son à l'intérieur d'une zone formantique.
Chaque section du conduit vocal est susceptible de produire un formant, pour peu qu'un partiel du son laryngé corresponde à la fréquence propre de cette section, qui se comporte comme un résonateur.
(Voir formant vocalique.)
Formant survenant autour de 3000 Hz, qui est en fait la réunion de plusieurs formants (les 3ème, 4ème et 5ème).
Il permet au chanteur de passer l'orchestre, dont les harmoniques n'atteignent pas la même puissance à cette hauteur.
Un des deux premiers formants de la voix humaine, qui permettent de distinguer les voyelles entre elles.
(Voir Husson p.45, Cornut p.32, Miller p.55 ou Vennard p.137.)
Les formants vocaliques peuvent évoluer à l'intérieur d'une zone formantique sans que la voyelle cesse d'être reconnaissable.
Les voix féminines élevées sont cependant amenées à chanter des notes dont le fondamental est supérieur au premier formant vocalique, lequel ne peut donc être produit, auquel cas la définition vocalique est compromise. (Voir la contribution Voyelles et formants vocaliques.)
Ne pas confondre :
(Également appelée mécanisme 0.)
Mode d'émission très détendu de l'extrême grave de la voix, évoquant un râle ou un crépitement de friture, d'où son nom.
La friture vocale présente un intérêt surtout pédagogique mais peut être employée ponctuellement pour atteindre une note grave et est présente dans d'autres cultures vocales.
Elle serait produite par la vibration des aryténoïdes.
Voir friture vocale.
Partiel dont la fréquence est un multiple exact du fondamental.
On parle couramment d'harmoniques graves. Il faut être bien conscient du fait qu'il s'agit là d'une approximation, pour harmoniques les plus graves, sachant qu'aucun harmonique n'a une fréquence inférieure au fondamental.
Ténor aigu. (Terme utilisé en France à l'époque baroque.)
(Voir l'article de Bernard Schreuders.)
Désigne chez certains auteurs la résistance offerte à l'émission par le conduit vocal.
(Voir impédance ramenée.)
Une voix ouverte aura une plus faible impédance qu'une voix fermée. (Voir voix blanche.)
Une voix sombrée aura une impédance excessive.
Influence en retour des résonateurs sur l'émission laryngée.
La pression acoustique générée par la résonance du son dans le conduit vocal augmente la pression supraglottique.
(Ce concept est particulièrement cher à Husson, qui l'explique p.51 et l'utilise p.120 sq.)
Chanter juste signifie généralement chanter chaque note à sa bonne hauteur, selon le tempérament (égal ou non) adopté pour l'interprétation de l'oeuvre.
La notion de justesse peut bien sûr aller au-delà de la seule exactitude de la hauteur des notes, mais devient alors très subjective.
Terme italien signifiant lié.
Production vocale donnant à l'auditeur l'impression d'entendre des phrases continues, sans rupture.
Le legato est généralement obtenu par l'allongement des voyelles et le raccourcissement des consonnes.
Il est également important que les consonnes ne soient pas articulées trop loin du lieu de résonance des voyelles précédente et suivante.
L'impression de legato peut être renforcée par la présence constante du formant du chanteur au-dessus des formants vocaliques.
Une phrase legato est généralement aussi soutenue.
Peut se noter musicalement par une liaison au-dessus des notes devant être liées.
Legato s'oppose à staccato.
Voir mécanisme léger.
Terme italien signifiant lutte vocale.
Voir mécanisme lourd.
Concept de l'école italienne historique (par exemple chez Lamperti) désignant la lutte entre les muscles expirateurs et inspirateurs pendant le chant.
Nécessaire à l'appoggio, cette lutte doit être la plus faible possible pour préserver l'efficacité de l'acte vocal, l'équilibre harmonique du timbre et la santé de l'instrument.
Des concepts voisins ont été utilisés par d'autres pédagogues : maintien de la position d'inspiration (Richard Miller), mouvement contraire (Colette Wyss).
Parmi les multiples sens de ce mot, on retiendra les suivants :
Adaptée à l'opéra. Antonyme : voix de variété.
Voix haute et souple. Antonyme : dramatique.
Maxillaire (os de la mâchoire) inférieur.
Le terme "maxillaire" est souvent employé pour désigner le maxillaire inférieur, alors qu'à l'origine il ne désignait que le maxillaire supérieur. Le terme "mandibule" existant et ne désignant, chez l'homme, que le maxillaire inférieur, autant l'employer.
Zone où certains professeurs et chanteurs cherchent à ressentir des sensations vibratoires.
Cette zone affecte parfois la forme d'un loup, parfois celle d'un masque couvrant tout le profil extérieur de la face, entre l'arcade sourcillère et la mâchoire supérieure.
Voir point Mauran.
Configuration glottique particulière, caractérisée par la forme des cordes vocales (longueur, épaisseur) ainsi que par la tension musculaire mise en jeu.
(Voir la thèse de Nathalie Henrich.)
Voir friture vocale.
Voir mécanisme lourd.
Voir mécanisme léger.
Voir sifflet.
(Également appelée mécanisme 2.)
Mécanisme laryngé dominé par l'activité du muscle crico-thyroïdien.
Les cordes vocales ont des bords minces en contact et une faible masse vibrante. Le ligament vocal peut être fortement tendu longitudinalement par le crico-thyroïdien mais le muscle vocal (vocalis) est détendu. La compression médiane peut être plus faible qu'en mécanisme lourd.
Le mécanisme léger est distingué du mécanisme lourd par l'électroglottographie, qui permet d'évaluer la largeur de contact des cordes vocales.
(Également appelée mécanisme 1.)
Mécanisme laryngé dominé par l'activité des muscles thyro-aryténoïdiens (dont le muscle thyro-aryténoïdien interne constitue le muscle vocal ou vocalis).
Les cordes vocales ont des bords épais en contact et une masse vibrante élevée. Le ligament vocal peut être détendu. La compression médiane peut être élevée.
Le mécanisme léger est distingué du mécanisme lourd par l'électroglottographie, qui permet d'évaluer la largeur de contact des cordes vocales.
Exercice ou ornement vocal, consistant à attaquer une note pianissimo, à l'enfler jusqu'à une nuance très supérieure, et à revenir à la nuance de départ.
Le messa di voce est d'autant plus difficile et gratifiant qu'il est exécuté plus lentement.
Un chanteur masculin peut éventuellement le démarrer en fausset s'il est capable de relier sans rupture audible son fausset à sa voix mixte. Le retour final en fausset est encore plus difficile.
Chant soutenu dans une nuance piano.
Le mezza voce se caractérise par l'absence d'allègement du soutien malgré une émission plus légère au niveau des cordes vocales.
Voir voix mixte.
Quand voix de poitrine désigne la voix de poitrine brute, mixture de poitrine désigne la voix de poitrine.
L'usage de cette expression de préférence à voix de poitrine vise à souligner la nécessité de conserver une part de résonance "de tête" dans le registre de poitrine.
(Les utilisateurs de cette expression recommandent généralement d'en conserver la proportion la plus grande possible le plus bas possible, d'où leur insistance à qualifier la voix de poitrine de "mixture".)
Personnellement, je préfère utiliser voix de poitrine et voix de poitrine brute.
Agressivité de la voix généralement liée à la présence du formant du chanteur, combinée avec une articulation rapide et précise des consonnes.
Voir lutte vocale.
Néologisme institutionnel désignant toutes les musiques non classiques et non traditionnelles et recourant à l'amplification (donc récentes - depuis la seconde moitié du XXe siècle).
Impression de résonance de la partie antérieure des fosses nasales, et particulièrement du nez, dont on peut sentir vibrer l'arête.
Nasalité de la diphtongue [].
Impression de résonance de la partie postérieure des fosses nasales, avec une forte perception de l'ouverture du port vélopharyngé.
Nasalité de la diphtongue [].
Voir nasalité antérieure.
Voir nasalité postérieure.
Note sur laquelle s'effectue le passage d'un registre à un autre.
(Il peut s'agir d'une note unique, ou de l'une des notes d'une zone de passage.)
Centre, coeur de la voix.
Peut s'appliquer à n'importe quelle note, pour signifier que son spectre harmonique est riche et équilibré, que le fondamental et les harmoniques y sont présents dans un rapport qui rend la voix plaisante et acoustiquement efficace.
On dira que le noyau est présent ou absent. La voix sera alors ou non pleine, centrée, résonante, bien placée.
Vibrato trop lent - qui est souvent aussi trop large.
(On dit alors que la voix bouge.)
Peut se dire d'une voyelle, d'un son ou d'une voix :
Les voyelles ouvertes sont [a], [], [I], [], [], [U], [Y].
Pour former une voyelle ouverte, la cavité buccale est davantage ouverte que pour former une voyelle fermée.
En chantant, on s'efforcera de conserver la même ouverture bucco-pharyngée. On pourra jouer sur les paramètres suivants :
Un son ouvert est un son :
Au-dessus du second passage, un son ouvert est un son qui n'est pas couvert.
(Certains auteurs emploient plutôt découvert.)
En pédagogie vocale, l'expression voix ouverte est traduite de l'italien voce aperta.
Elle est employée péjorativement, et s'oppose à voix fermée (voce chiusa).
À l'extrême, une voix ouverte devient une voix blanche.
Composante d'un son, de fréquence supérieure au fondamental.
Un partiel peut être harmonique ou inharmonique.
Un passage peut survenir de manière brusque sur une note (dite alors note de passage), ou être préparé un peu à l'avance, auquel cas il s'effectue à travers une zone de passage.
(Voir premier passage, second passage.)
Autre appellation du premier passage pour les voix féminines.
Autre appellation du premier passage pour les voix féminines.
Terme italien pour passage.
Conformation des résonateurs de manière à établir l'accord phono-résonantiel, c'est-à-dire à amplifier le son laryngé de manière optimale par rapport au résultat recherché.
Ceci revient à réguler l'émission vocale au moyen des sensibilités internes (terme employé par Husson), par la recherche de sensations vibratoires (souvent improprement nommées résonances) plus ou moins précisément localisées.
Point à travers lequel certains professeurs et chanteurs, à la suite de M. Mauran, voudraient "faire passer" toute la voix.
Ce point est situé à l'intérieur de la bouche sur le rebord alvéolaire, et donc à l'extérieur de la bouche entre la lèvre supérieure et le bas du nez.
Manière de porter la voix entre deux notes successives séparées par un intervalle ascendant ou descendant, sans interrompre l'émission vocale mais en en réduisant généralement l'intensité, à l'image du rétrécissement central d'un sablier, grâce à une modulation de la pression sous-glottique.
Le port de voix se note musicalement par une liaison entre la note de départ et la note d'arrivée (à ne pas confondre avec la liaison qui indique seulement que la syllabe de la première note se prolonge sur la deuxième).
(Voir sirène.)
Lieu d'échanges entre le naso-pharynx et les fosses nasales, délémité par le voile du palais et la paroi du pharynx.
(Voir clôture vélopharyngée.)
Voir port de voix.
Position adoptée pendant la phase inspiratoire du cycle respiratoire.
Selon Wyss et Miller, cette position doit être dans la mesure du possible conservée lors de l'attaque du son et pendant le chant.
Posture idéale du chanteur, couramment associée à une idée de noblesse.
Cette posture se caractérise par l'extension et l'alignement verticaux et horizontaux des différentes parties du corps, de manière à ce que celles-ci puissent librement jouer les unes par rapport aux autres, ainsi que, dans le cas du torse, accroître leurs volumes respectifs les unes indépendamment des autres.
Le sternum est maintenu en permanence dans une position relativement haute.
Passage entre le registre de poitrine et le registre mixte.
(Le premier passage féminin est plutôt désigné par l'expression passage en poitrine, ou par l'expression passage inférieur.)
(Chez le chanteur masculin non-formé et dépourvu de coordination vocale naturelle, c'est la note sur laquelle on peut constater un ou plusieurs des phénomènes suivants : le timbre s'éclaircit, le débit d'air augmente et le larynx monte.)
Pression de l'air situé sous la glotte.
(Voir l'article Pression sous-glottique.)
Pression de l'air situé au-dessus de la glotte.
Expression italienne pour premier passage.
Suite de notes de même timbre émises de la même façon.
Timbre comme émission peuvent cependant évoluer à l'intérieur d'un registre, ne serait-ce que pour le lier de façon homogène avec le registre précédent ou suivant. C'est en particulier le cas du registre mixte, mais aussi, dans une moindre mesure, du registre de poitrine et du registre de tête.
Les registres sont, dans la pratique, séparés par des passages. Il est cependant possible d'étendre chaque registre au-delà ou en-deça des notes à partir desquelles le passage dans un autre registre est culturellement préféré, physiologiquement plus sain ou acoustiquement plus efficace : les registres se recouvrent en effet partiellement.
Certains auteurs comme Michèle Castellengo et Bernard Roubeau distingue registres laryngés et registres résonantiels.
Registre émis en voix de poitrine.
Ce registre est borné dans l'aigu par le premier passage.
Registre émis en voix de tête par les femmes et les falsettistes, en voix pleine de tête par les hommes n'utilisant pas leur voix de fausset.
Ce registre est borné dans le grave par le second passage.
Suite de notes émise par un même mécanisme laryngé.
Registre émis en voix mixte.
Ce registre effectue la transition entre le registre de poitrine et le registre de tête.
Dans la mesure où la voix de poitrine n'est pas une voix de poitrine brute, et où la voix de tête n'est pas un fausset, on peut considérer les registres de poitrine et de tête des voix féminines et masculines cultivées dans la tradition du bel canto comme étant entièrement émis en voix mixte.
Cependant, pour plus de clarté, on limite généralement l'emploi du terme registre mixte au registre compris entre le premier passage (ou passage en poitrine chez les femmes) et le second passage.
Au sein d'un même registre laryngé, suite de notes de même timbre se distinguant d'une autre série de notes de même timbre.
Par exemple :
Malgré leur nom, les registres résonantiels se distinguent en fait par des différences d'émission au niveau laryngé autant qu'à celui des résonateurs.
Vibration, sous l'action d'une source vibratoire, de l'air contenu dans un espace.
On donne couramment le nom de résonance à l'ensemble des phénomènes supra-glottiques modifiant la voix humaine.
Les résonances qui contribuent au son tel qu'il est perçu par l'auditeur sont celles qui ont lieu dans les résonateurs de la voix.
La résonance amplifie certains partiels et en atténue d'autres. (Voir formant.)
Par extension, on parle aussi de résonance, improprement, pour désigner des vibrations osseuses, ou des vibrations de cavités non ouvertes sur l'extérieur : sinus, cage thoracique...
La résonance qui se produit dans ces cavités n'est pas perceptible par l'auditeur, mais a une grande importance pour l'auto-contrôle du chanteur.
Espace délimité où se produit une résonance.
Les résonateurs de la voix sont constitués par l'ensemble des cavités situées au-dessus du larynx qui communiquent entre elles et sont, directement ou indirectement, ouvertes sur l'extérieur :
Chaque résonateur a sa fréquence de résonance propre, qui évolue en fonction de la forme donnée au résonateur.
Le couplage des différents résonateurs modifie leurs propriétés individuelles.
Les résonateurs ont également une influence en retour sur la source laryngée (voir impédance ramenée).
(Voir formant du chanteur.)
Passage entre la voix mixte et la voix de tête.
(Chez le chanteur masculin non-formé et dépourvu de coordination vocale naturelle, c'est la note sur laquelle la voix passe en fausset.)
Expression italienne pour second passage.
Un vibrato serré est un vibrato de faible amplitude.
Une voix serrée évoque péjorativement un resserrement du conduit vocal. Elle est souvent appuyée et émise avec une position haute du larynx.
(Également appelée mécanisme 3.)
Mode marginal d'émission vocale, dans lequel le son est produit par le passage de l'air entre les cordes vocales, et non par la vibration de ces dernières.
Le sifflet n'est utilisable que dans l'extrême aigu. En pratique, seules les voix féminines aiguës l'utilisent.
Son parcourant de manière continue toute l'étendue de l'intervalle (toutes les fréquences) séparant deux notes, à la manière de la sirène des casernes de pompiers.
(À la différence du port de voix, la sirène se chante sans réduire l'intensité sonore "en sablier" entre la note de départ et la note d'arrivée.)
Une voix sombre amplifie le premier formant vocalique par rapport au deuxième.
Le formant du chanteur peut être présent, mais la compréhension des paroles peut être problématique.
Le timbre d'un chanteur peut être naturellement sombre ou clair, en fonction de ses résonateurs.
Une voix sombrée est une voix rendue artificiellement sombre, généralement par l'abaissement du larynx. (Voir tubé.)
(Voir Garcia et la contribution timbre clair et timbre sombre.)
Terme italien pour soutenu.
Situé sous la glotte. Synonyme : subglottique. (Voir pression sous-glottique.)
Émis avec une pression sous-glottique constante, obtenue par un contrôle de l'expiration grâce à la participation de la musculature inspiratrice.
S'oppose à expiré, parlé - mais une voix parlée peut être soutenue, auquel cas on pourra la dire déclamée.
(Voir appoggio.)
Terme désignant couramment l'ensemble des phénomènes sous-glottiques (au sens large) intervenant dans le chant et permettant un chant soutenu.
(Voir appoggio.)
Terme italien signifiant détaché.
S'exécute vocalement en intercalant une minuscule phase inspiratoire "passive" entre chaque note, grâce à un secousse du diaphragme.
Se note musicalement par des notes piquées.
S'oppose à legato.
(Voir l'article Staccato.)
Situé au-dessus de la glotte. (Voir pression supraglottique.)
En permanence connecté au souffle, soutenu. Ne pas confondre avec soufflé.
Voir voix de tête.
Caractéristique d'un son, et par extension d'un instrument ou d'une voix, lié au nombre, à la hauteur et à l'intensité relative de ses harmoniques.
Un son transitoire intervient entre deux sons définis. Par exemple :
Le son transitoire est produit par les positions intermédiaires prises par le conduit vocal et les articulateurs lors du passage d'une conformation à une autre.
L'émission d'un son transitoire n'est généralement pas souhaitée, sauf dans le cas d'une sirène ou d'un port de voix.
La durée d'un son transitoire peut être volontairement minimisée.
Vibrato trop rapide - qui est souvent aussi trop serré.
Un son tubé est émis quand le conduit vocal tend à adopter la forme d'un tube :
Un son tubé se caractérise par la force de son fondamental par rapport à ses harmoniques.
Son impédance est très élevée.
Désigne certains styles et répertoires musicaux populaires et commerciaux. S'utilise aussi au pluriel (variétés). Les variétés font partie des musiques actuelles amplifiées. Synonyme démodé : musique pop. Antonyme : classique.
Variation périodique de hauteur et, dans une moindre mesure, d'intensité du son.
La fréquence du vibrato est celle de l'influx nerveux atteignant le mécanisme vocal.
Un vibrato normal a une fréquence de 6 à 7, voire de 5 à 8 Hz, et une amplitude d'environ un demi-ton.
Expression anglaise pour friture vocale.
Expression italienne pour voix ouverte.
Expression italienne pour voix fermée.
Expression italienne signifiant voix feinte.
Émission masculine aiguë très légère restant cependant en mécanisme lourd.
Expression italienne pour voix mixte.
Synonyme de "sonore" pour une consonne. Une consonne voisée a une hauteur musicale, comme une voyelle. Antonyme : consonne sourde. Une consonne sourde est un bruit.
Consonnes voisées et sourdes correspondantes :sourde : | p | f | k | [] ("ch" français) | s | [] ("th" anglais de "thanks") |
voisée : | b | v | g | [] ("j" français) | z | [] ("th" anglais de "the") |
Voix manquant d'harmoniques graves.
Voix de faible impédance.
Voix généralement émise avec une registration trop légère et une ouverture de la bouche en largeur, la cavité buccale étant plus ouverte devant que derrière.
Chez les hommes, désigne une émission de l'aigu en voix de poitrine brute, par opposition à la voix mixte ou voix pleine de tête.
Émission vocale en mécanisme lourd ayant toutes les caractéristiques de ce mécanisme et aucune de celles du mécanisme léger, par opposition à la voix mixte.
La voix de poitrine brute féminine comme masculine peut être émise quelques notes en-dessous de la voix de poitrine légèrement mixée.
Hormis cette utilité et quelques effets ponctuels ou caractérisations de personnages qu'elle permet de produire, elle n'a pas plus sa place dans le chant cultivé que le pur fausset masculin.
Voix adaptée à la variété. Antonyme : voix lyrique.
(Traduit de l'italien voce piena in testa, via l'anglais full head voice.)
Chez les hommes, désigne une émission de l'aigu en voix mixte, par opposition au fausset.
Plus finement, peut désigner l'émission du registre de tête (au-dessus du second passage) par opposition à celle du registre mixte (dans son acception limitée à la zone de passage).
Terme anglais pour oscillation.
Expression italienne pour zone de passage.
Suite de notes à travers laquelle s'effectue le passage progressif d'un registre à un autre.
Suite de notes parmi lesquelles une note de passage peut être choisie, en fonction de la voyelle, de l'intensité, du style, du contexte, ainsi que de la forme du chanteur !